Les procédures d’accès en Grande-Bretagne suite au Brexit
C’est désormais officiel, la Grande-Bretagne ne fait plus partie de l’Union européenne depuis le 1erfévrier 2020. Si cette rupture historique marque un nouveau tournant pour les Britanniques, les voyageurs européens redoutent les formalités à régler pour voyager à Londres ou dans d’autres villes britanniques. Seulement, la situation n’a rien d’inquiétant jusqu’à ce jour. Effectivement, certaines questions sur le Brexit restent en suspens et devraient être abordées vers la fin de cette année.
Brexit : quelles conséquences concrètes sur ses déplacements en Grande-Bretagne ?
Il a donc fallu attendre pratiquement 4 ans après le referendum pour que la Grande-Bretagne sorte enfin de l’Union européenne. Pendant cette longue attente, les spécialistes ont fait part de nombreux scénarios. Puisqu’un accord reste toujours à négocier, le Brexit n’entraine aucun changement pour les particuliers et entreprises pendant toute l’année 2020. Les touristes français pourront se rendre en Angleterre, en Irlande du Nord ou au Pays de Galles en se munissant d’une simple carte d’identité et de leurs passeports valides. Par ailleurs, ces voyageurs auront la possibilité d’utiliser la carte européenne d’assurance maladie. En outre, les procédures à suivre restent les mêmes. Les ressortissants européens devront toujours avertir de leur venue en réglant quelques formalités sur un portail sécurisé. Par la suite, le principal concerné aura l’autorisation pour embarquer à bord de son vol ou d’un ferry. En somme, aucun visa n’est nécessaire pour les séjours de moins de 90 jours pour les voyageurs originaires d’un pays membre de l’Union européenne.
À vrai dire, cette situation résulte de la période de transition suivant cette rupture avec l’Europe. Jusqu’à aujourd’hui, les parlementaires britanniques n’ont pas encore abordé la question de l’immigration et de la circulation des personnes. Les responsables s’inquiètent davantage sur les conséquences économiques de cette séparation. C’est l’une des raisons qui expliquent le maintien des précédentes mesures. Les dispositions actuelles ne concernent pas uniquement les touristes. Les chefs d’entreprise bénéficient aussi de ce traitement dans le cadre d’un voyage d’affaires. Il s’agit donc de retenir les entrepreneurs désirant créer des emplois au Royaume-Uni. Malgré tout, certains économistes sont tout de même pessimistes quant au nombre d’entrées en Grande-Bretagne dans les mois et les années avenir. Les spécialistes affirment que de moins en moins d’Européens se rendront dans ce pays pendant les prochaines vacances d’été. Une période d’incertitude s’ouvre avec le Brexit qui entre en vigueur 1erfévrier 2020. Craignant de ne pas être les bienvenus, les vacanciers se tourneront certainement vers d’autres destinations où ils pensent bénéficier d’un meilleur accueil. Pourtant, comme évoqué précédemment, le départ du Royaume-Uni n’entraine aucun changement pour les particuliers et entreprises pendant toute l’année 2020.
À quoi s’attendre dans les années à venir ?
Boris Johnson n’a pas entièrement réussi à sortir son pays de l’Union européenne. L’actuel premier ministre britannique doit encore négocier avec Bruxelles pour ratifier un accord. Le document final précisera chaque détail de cette rupture en abordant notamment la question de la circulation des personnes. Bien qu’aucun traité n’ait encore vu le jour jusqu’à présent, on peut facilement deviner qu’une procédure de visa électronique fera son apparition. Celle-ci obligera les touristes français à se procurer un e-visa pour entrer sur le sol britannique. Comme pour l’ESTA américain ou l’AVE canadien, les requérants auront simplement à remplir un formulaire et s’acquitter d’une certaine somme pour demander son visa. Les autorités compétentes examinent chacune de ces demandes. Le service de l’immigration se réserve le droit d’accepter ou de refuser l’entrée d’une personne. Ce système facilite l’organisation des voyages tout en offrant un meilleur contrôle des frontières au pays concerné. Cette solution donne aussi les moyens de lutter contre les usurpations d’identité. Les informations fournies par les demandeurs au moment de remplir le formulaire sont comparées aux données biométriques accessibles depuis le passeport du requérant. Ce système constitue donc un outil efficace pour réduire les entrées illégales et clandestines.
Bien que la Grande-Bretagne n’ait pas encore annoncé la mise en place d’une telle procédure, l’Union européenne prévoit déjà l’adoption de l’ETIAS (EuropeanTravel Information and Authorization System) au plus tard en 2021. Cette décision coïncide avec la fin de la période de transition du Brexit. On peut donc également s’attendre à l’apparition d’un e-visa pour la Grande-Bretagne d’ici la fin de 2020. Ce document devrait permettre aux étrangers de passer jusqu’à 90 jours sur le sol britannique.