Informations pratiques sur le visa électronique
Chaque année, près de 24,5 millions de Français voyagent à l’étranger. Si la plupart d’entre eux quittent l’Hexagone pour passer des vacances inoubliables, d’autres partent en raison d’obligations professionnelles ou dans l’espoir de saisir des opportunités d’affaires. Quels que soient ses motifs de voyage, les voyageurs redoutent toujours les formalités à régler pour obtenir un visa. Pourtant, certains pays ont lancé leur programme d’exemption de visa permettant aux ressortissants étrangers de demander un e-visa. Les Français figurent généralement dans la liste des bénéficiaires.
Exemption de visa : ce qu’il faut savoir
Les États-Unis ont été les premiers à lancer un programme d’exemption de visa. Dénommé Visa Waiver Program (VWP), ce projet concernait à l’origine moins d’une vingtaine de pays. Néanmoins, la liste fut élargie au fil des années pour atteindre 38 pays bénéficiaires. Les voyageurs en provenance de ces derniers ne sont plus tenus de se procurer un visa classique. Cependant, ils doivent se munir d’une autorisation de voyage électronique appelée visa ESTA. Cet e-visa s’obtient en ligne après avoir rempli un formulaire dédié. Le demandeur devra fournir quelques informations sur son identité ainsi que les motifs de son voyage. Le traitement des requêtes est automatisé sauf pour certains cas particuliers. Les responsables délivreront le document demandé en moins de 72 heures et le taux de refus ne dépassent pas les 10 % selon les statistiques révélées par les autorités compétentes.
Les autres pays qui ont par la suite lancé leurs propres programmes d’exemption de visa se sont inspirés du modèle américain. Le voyageur devra se munir d’un e-visa et les différentes procédures seront réalisées sur internet. La différence entre les États se situe au niveau du montant à payer pour envoyer sa demande et la durée du séjour admise. En détenant une autorisation de voyage électronique, on pourra rester jusqu’à 90 jours aux États-Unis. Dans cette même situation, on ne pourrait passer qu’une semaine à Saint-Pétersbourg.
Pourquoi un pays délivrerai-t-il des visas électroniques ?
Pour la plupart des pays, la mise en place d’une autorisation de voyage électronique vise à promouvoir le tourisme et également à donner un nouveau souffle à l’économie. À l’ère de la mondialisation, les frontières s’effacent et les simples particuliers et les hommes d’affaires circulent dans le monde entier. Jusqu’à l’apparition des e-visas, les procédures administratives pouvaient dissuader une personne de voyager dans un pays sûr. L’adoption des e-visas a donc pour objectif de favoriser la circulation des personnes. Pour les pays hôtes, l’arrivée d’un touriste permet d’augmenter la demande en devise locale. Un secteur touristique florissant et dynamique donne ainsi les moyens de stabiliser la valeur de sa monnaie. En recevant des investisseurs en voyage d’affaires, on réussira à saisir les meilleures opportunités pour créer de nouveaux projets et donc d’emplois. C’est notamment pour cette raison que la Russie permet aux étrangers de voyager à Saint-Pétersbourg en se munissant uniquement d’un e-visa.
Sans compter l’impact économique de cette décision, la mise en œuvre du programme d’exemption du visa contribue également à renforcer la sécurité intérieure des pays concernés. Aux États-Unis, le système ESTA est l’un des outils employés pour lutter contre le terrorisme au lendemain des attentats du 11 septembre. Il permet aux services de l’immigration de confirmer l’identité des voyageurs avant leur arrivée. Ainsi, les responsables peuvent refuser l’entrée des personnes suspectes. Depuis 2017, les touristes éligibles qui ont passé quelques jours dans un pays en mauvais termes avec les États-Unis (Iran, Iraq, Corée du Nord, Somalie, Soudan, Syrie…) doivent obligatoirement se procurer un visa classique. Cette mesure vise à mener des enquêtes plus poussées sur ces personnes dites à risque.
La plupart des pays créent également un fichier individuel pour toutes les personnes qui ont obtenu l’e-visa. Toutes les infractions commises pendant le séjour seront minutieusement notées. Cela permet par la suite aux autorités compétentes d’interdire l’entrée des voyageurs qui ont commis des délits sur leur sol. De quoi contribuer à améliorer la sécurité intérieure et à mieux contrôler les entrées et sorties des touristes. La plupart des gouvernements souhaitent également lutter contre les usurpations d’identité. Les services des immigrations vérifient les données biométriques. Ce qui permet de se prémunir contre toute tentative de fraude.
La procédure à suivre pour obtenir son e-visa
Dans les grandes lignes, les étapes à suivre ont déjà été évoquées plus haut. Le demandeur devra visiter un site dédié pour y remplir un formulaire. À cette occasion, il fournira différentes informations sur son identité ainsi que des précisions sur les différents aspects de son voyage. Le principal concerné indiquera les raisons de ce déplacement ou encore le lieu où il compte séjourner. En outre, il précisera s’agit d’un séjour touristique ou d’un voyage d’affaires. D’une manière générale, cette procédure s’adresse aussi bien aux touristes qu’aux entrepreneurs voulant réaliser une étude de marché à l’étranger.
Avant d’envoyer leurs demandes, les requérants fourniront également le numéro de leurs passeports ainsi que des justificatifs d’identité. Ceci dit, les contrôles s’appuieront principalement sur le premier document. Les autorités compétentes compareront les informations saisies aux données biométriques. Les responsables déclineront la demande s’ils ont la moindre suspicion de fraude. Aucune intervention humaine n’est nécessaire pour les vérifications. Néanmoins, certains cas particuliers sont traités par des agents du gouvernement. Le traitement des personnes ayant une double nationalité diffère d’un pays à l’autre. Chez certaines contrées, cette situation n’aura aucune conséquence sur la procédure. Dans d’autres cas, la personne ne sera pas éligible au programme d’exemption de visa. Dans ces circonstances, il faudra donc se procurer un visa classique.
Pour envoyer sa requête, il ne reste plus qu’à payer les frais consulaires. Le montant à débourser varie en fonction du pays de destination. À ce titre, les demandeurs doivent également disposer d’un moyen de paiement adéquat. Une fois le versement effectué, on recevra son e-visa dans les 72 heures suivantes. En cas de refus, les autorités compétentes ne présentent pas les motifs de leurs décisions. Voilà pourquoi de plus en plus de voyageurs préfèrent régler ces formalités via des plateformes indépendantes. Les administrateurs de ces portails fournissent de précieux conseils aux requérants. En outre, ces derniers bénéficient davantage de temps pour remplir le formulaire. Sur le site conçu par le gouvernement, la page se rafraîchit toutes les 2 minutes pendant les périodes de forte affluence.
Aperçu sur les pays accessibles aux Français à l’aide d’un e-visa
À l’heure actuelle, les Français peuvent voyager vers plusieurs pays en se munissant simplement d’un e-visa. De nombreux gouvernements du monde décident en effet d’adopter leurs propres programmes d’exemption de visa et la France revient souvent parmi les pays bénéficiaires. Grâce à cela, les personnes possédant la nationalité française peuvent choisir entre d’innombrables destinations sans avoir à s’inquiéter concernant les formalités d’entrée à régler. Voici justement une liste non exhaustive des pays où un Français pourra se rendre à l’aide d’un simple visa électronique.
Australie
Les Français ont la possibilité de voyager en Australie en se munissant d’un visa ETA. Ce dernier permet à son détenteur de passer 90 jours dans ce vaste pays. La procédure sera valide pendant une année entière à partir de sa date de délivrance.
Bahreïn
Bahreïn est devenu l’une des destinations touristiques les plus en vue depuis le début de l’année 2016. Cette île paradisiaque au cœur de l’Arabie est également accessible aux Français en se procurant un simple e-visa. Cette pièce permettra de passer 30 jours à Bahreïn.
Cambodge
Les Français ont aussi la chance de pouvoir voyager au Cambodge en se munissant d’un simple visa électronique. Celui-ci permet aux touristes venant de l’Hexagone de séjourner pendant 30 jours dans ce magnifique pays. L’autorisation fournie ne sera valide que pendant 30 jours.
Canada
Le pays de la feuille d’érable attend à bras ouvert les vacanciers de nationalité française. Les touristes devront se procurer une Autorisation de Voyage Electronique ou AVE. Celle-ci sera valide pendant 5 ans ou jusqu’à l’expiration du passeport de son détenteur et permettra de passer jusqu’à 6 mois au Canada.
Les États-Unis
Les États-Unis figurent à ce jour parmi les destinations les plus prisées par les Français. La France a donc naturellement profité du Visa Waiver Program. Les voyageurs doivent donc demander un visa ESTA. Le précieux document permet de passer 90 jours sur le sol américain. Celui-ci autorise également de multiples entrés et sa validité est de 1 an.
Inde
Les Français doivent se munir d’un e-visa pour voyager en Inde pour des raisons professionnelles, médicales ou simplement pour passer leurs vacances. L’autorisation obtenue permettra de rester jusqu’à 60 jours en Inde avec 3 entrées possibles au maximum.
Thaïlande
Le nombre de Français qui partent à la découverte de la Thaïlande n’a pas cessé de croitre au cours de ces dernières années. Il faut dire que le gouvernement thaïlandais a aussi adopté son propre e-visa. Pour l’obtenir, les demandeurs devront fournir toutes les pièces requises et s’acquitter des frais de traitement. La pièce ainsi obtenue permettra de passer jusqu’à 60 jours dans le pays du sourire
Madagascar
La Grande Île a également mis en place son propre système de visa électronique. Le document autorise les principaux concernés à séjourner jusqu’à 90 jours à Madagascar.
Qatar
Le Qatar a aussi manifesté son ouverture sur le tourisme mondial en proposant au ressortissant français d’y voyager à l’aide d’un visa électronique. Cette pièce donne la possibilité de séjourner jusqu’à 14 jours au Qatar.
Vietnam
Le Vietnam a également décidé de promouvoir le tourisme en proposant un e-visa. Celui-ci permet de rester jusqu’à 30 jours dans ce pays.
Et bien d’autres pays encore
Comme évoqué précédemment, il s’agit d’une liste non exhaustive. Pratiquement tous les pays du vieux continent non membres de l’Union européenne disposent de leurs propres programmes d’exemption de visa. En Afrique, en Asie et sur le continent américain, de nombreux pays saisissent les enjeux de cette réforme des formalités d’accès au territoire.
Des pays en faveur de l’instauration d’un e-visa
Si certains pays comme Cuba rechignent à proposer un e-visa, d’autres méditent déjà sur la question. L’arrivée massive des touristes pourrait effectivement accélérer la croissance économique d’un pays. Par ailleurs, les échanges qui en résultent pourraient également amorcer des changements sociaux et culturels favorables à l’esprit d’entreprise. Pour toutes ces raisons, certains États projettent d’exempter les Français du visa classique.
La Russie
Contrairement à ce que la plupart des gens imaginent, la Russie propose déjà un e-visa aux ressortissants européens. Seulement, ce document permet uniquement d’accéder à Saint-Pétersbourg et ses environs. De nombreux voyagistes espèrent que le gouvernement russe mette en place un système d’autorisation de voyage électronique pour tout le territoire. À ce jour, les décideurs n’excluent pas cette possibilité dans les années à venir.
La Grande-Bretagne
Le Brexit aura de nombreuses conséquences sur les relations diplomatiques qu’entretient la Grande-Bretagne avec le reste de l’Europe. Après le retrait officiel de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, les Français ne pourront plus circuler sur le territoire britannique avec un simple passeport. Dans les mois ou les années à venir, le gouvernement britannique devrait dévoiler son e-visa.
L’Union européenne
Le départ de la Grande-Bretagne, la recrudescence des attentats terroristes ainsi que les problèmes migratoires poussent la commission européenne à renforcer les contrôles au niveau des frontières des États membres. C’est dans ce contexte que le parlement européen a décidé de mettre en place l’ETIAS ou European Travel Information and Authorization System. Ce système permet de délivrer des autorisations aux personnes qui circulent au sein de l’espace Schengen. Ainsi, un Français devra se procurer un visa ETIAS pour voyager en Roumanie ou en Pologne d’ici 2021.